Au sujet des tolérances des enduits intérieurs
Bien se mettre d’accord avant d’entamer les travaux
Pour éviter toute discussion relative au rendu final des travaux de plafonnage, il est très important de s’assurer, avant le début des travaux, que les documents contractuels stipulent clairement les critères auxquels doivent satisfaire les enduits.
La mention ‘prêt à peindre’ est déconseillée dans ce contexte. Le chapitre 7 de la NIT 284 explique comment convenir de l’aspect, de la qualité et des propriétés géométriques des enduits. Ainsi, un niveau de qualité (Q1 à Q4) doit être défini pour les finitions lisses et la classe de tolérance géométrique souhaitée doit être spécifiée.
En outre, puisque l’enduit a un impact sur l’ampleur et le rendu final des travaux de peinture éventuels, il est préférable de déterminer au préalable le degré de finition souhaité pour le système de peinture et de préciser les travaux (préparatoires) nécessaires à effectuer par le peintre.
Prêt à peindre ?
La mention ‘prêt à peindre’ ne constitue pas une définition univoque de la finition d’un enduit. Elle ne fournit aucune information sur l’état souhaité de la surface de l’enduit ou sur le degré de finition du parachèvement ultérieur
Niveaux de qualité des finitions lisses
Le tableau A ci-dessous énumère les quatre niveaux de qualité (Q1 à Q4) pour une finition lisse sur laquelle on appliquera du papier peint, de la peinture ou tout autre revêtement mural. Ces niveaux ne s’appliquent pas aux enduits lisses destinés à être carrelés. Si aucun niveau de qualité n’a été spécifié dans les dispositions contractuelles, on considère que le niveau de qualité Q1 est prévu.
Les défauts visuels admissibles sont également indiqués pour chaque niveau. Ces défauts englobent les ondulations et les irrégularités (zones locales irrégulièrement polies jusqu’à 50 cm², coups de plâtresse, présence de grains de sable, faïençage, …). Les trous ou les fissures d’une profondeur supérieure à 1 mm, les défauts de surface systématiques et les fissures de retrait dues à un mauvais séchage de l’enduit ne sont en aucun cas autorisés.
Lorsqu’il est prévu de peindre l’enduit intérieur lisse, le peintre doit réaliser les travaux préparatoires prévus par chaque niveau de qualité. La nature exacte de ces opérations dépend du degré de finition souhaité (voir tableau 28 de la NIT 249 et du NIT Recap 14). Il revient toutefois au plafonneur de lisser complètement la surface de l’enduit intérieur (et de la polisser une seconde fois s’il s’agit d’un enduit à base de plâtre). Si l’enduit est soumis à exigences plus strictes (utilisation de certaines peintures mates, par exemple) ou supplémentaires (utilisation de peintures brillantes, par exemple), le maître d’ouvrage doit toujours en informer le plafonneur.
Un contrôle visuel du niveau de qualité peut être effectué en faisant glisser de manière fictive un carré de 2 m de côté sur la surface de l’enduit.
Ce contrôle doit avoir lieu avant l’application des finitions ultérieures, sous un éclairage naturel, à l’œil nu et à une distance de deux mètres perpendiculairement à la surface. Il ne peut se faire sous un éclairage rasant ou à contre-jour.
Il a été décidé au sein du groupe de travail qu’il n’existe pas de différence entre les niveaux de qualité Q1, Q2 et Q3 appliqués en Belgique en ce qui concerne la qualité d’exécution et les tolérances à respecter par le plafonneur. En revanche, le niveau Q4 requiert un travail plus méticuleux et soigneux.
Propriétés géométriques
On distingue deux classes de tolérances géométriques pour les enduits intérieurs : la classe normale et la classe spéciale. Pour les enduits non destinés à être carrelés, la classe normale s’applique généralement à un enduit lisse de niveau de qualité Q1, Q2 ou Q3. Si aucune classe n’a été définie avant le début des travaux, la classe normale est utilisée par défaut. Un niveau de qualité Q4 requiert
une classe spéciale.
Le tableau B ci-dessous reprend quelques tolérances de l’enduit à respecter pour chacune des classes de tolérance géométrique (voir NIT 284 pour le tableau complet). Elles ne pourront être respectées que si les tolérances du support et l’épaisseur admissible pour l’enduit le permettent.
Sauf mention contraire, elles ne s’appliquent pas non plus aux enduits d’épaisseur ≤ 3 mm. Si un enduit relativement mince est prévu, des tolérances plus strictes peuvent être imposées sur le support ou des tolérances plus larges doivent être acceptées pour le plafonnage.
La vérification des propriétés géométriques convenues pour un enduit intérieur s’effectue toujours par rapport à une ligne, une surface ou un point de référence. Les méthodes et les instruments de mesure utilisés sont définis dans les normes internationales ISO 7078 et 7976-1.
Nous tenons à préciser que l’enduit intérieur n’est pas destiné à corriger les écarts par rapport au support lorsque ceux-ci sont hors tolérances (écart de 20 mm hors aplomb lors de travaux de rénovation, par exemple). Dans ce cas, les écarts admissibles sur l’enduit ne peuvent être respectés, à moins d’envisager des corrections préalables du support.
Cette situation n’étant pas prévue dans le cadre normal des travaux de plafonnage, elle entraînera un surcoût. Il est donc important que le maître d’ouvrage et le plafonneur conviennent au préalable des opérations à effectuer ou non pour obtenir le résultat souhaité.
Origine article: Buildwise
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